lettre à la fraternité du 11 mai 2012

La Frat’ d’Alliance

Avec St François, Bx Charles de Jésus, Ste Faustine et le Bx Jean-Paul II

 

 

Puy guillaume, le 11 mai 2012

Chère fraternité,

Je vous écris ce jour pour méditer avec chacun de vous sur le grand mystère de l’Amour Miséricordieux de notre Seigneur.

Cet Amour infini n’est pas constitué simplement de mots ou de rêveries. C’est d’abord l’Amour du Père qui chaque jour nous engendre à nous-mêmes pour nous faire devenir non plus des serviteurs mais des amis.

Cette naissance permanente et intemporelle le Père nous l’offre comme le don inséparable de son Amour pour chacun d’entre nous. Si l’on se laisse envahir par l’Amour nous ne nous appartenons plus mais nous ouvrons la porte à celui qui nous à tant aimé.

Son Amour nous est indéfectible et sans conditions. Suis-je moi aussi capable de Lui ressembler et de me donner aux autres dans ma vie de famille et de travail ? Puis-je moi aussi être source de Vie pour mes proches, mes collaborateurs ?

En Jésus, Dieu s’est fait homme, l’Homme par excellence, le Frère Universel,  Modèle Unique – comme nous l’enseigne frère Charles de Jésus. Jésus nous dit : je suis le chemin, la vérité et la vie. Il nous donne sa vie à chaque instant en rémission de nos péchés mais aussi en offrandes pour les souffrances qui jalonnent nos vies afin que nos croix ne soient pas plus lourdes que l’on puisse les porter jusqu’au bout.

Jésus est à la fois la porte que l’on doit franchir et le Royaume à atteindre pour construire auprès de lui la civilisation de l’Amour, de la Miséricorde. Chacun de nous détient une clé unique pour ouvrir cette porte. Mais que ferait la porte sans la liberté de la clé ?

Soyons tous ensemble conscient qu’au sein de la fraternité nous sommes chacun porteur d’une clé unique et complémentaire. Chacun détient un charisme particulier dont la frat’ a besoin pour porter du fruit ; un fruit abondant et qui demeure. Ces fruits, ouvrons notre cœur pour les voir en nous, auprès de nos proches et de celles et ceux que nous côtoyons et pour lesquels nous avons la responsabilité de prier, de mettre notre pauvre petite clé dans la serrure pour appeler sur chacun le pardon et la Miséricorde Divine. Apprenons à nous détourner de nous-mêmes pour le service des autres. Et le premier de ces services c’est la prière.

Comme je l’ai déjà dit lors de nos rencontres, la prière prends des formes diverses mais c’est un état permanent auquel nous sommes appelés. Chaque seconde doit être prière, notre cœur doit être en éveil continuel pour témoigner et porter la lumière de la Miséricorde. Notre cœur doit demander cette grâce à Jésus qui connait si bien notre fragile condition humaine.

Afin de recevoir pour soi et de porter aux autres la Miséricorde de Dieu, il faut demander la patience et la persévérance. Et c’est là que l’Esprit Saint qui demeure en nous peut être agissant si notre âme se laisse toucher au-delà de nos misères. Suis-je capable de me décentrer de moi pour non pas oublier mes péchés et mes mauvaises œuvres mais au contraire me tourner vers celui qui vit en moi et les lui confier ?

Je ne peux transmettre le message de la Miséricorde que si j’accepte de me mettre à genoux et de confesser mes pauvretés. Ainsi je reçois cette Miséricorde pour moi-même, je la porte en moi précieusement comme le trésor de ma vie et je peux la faire fructifier en l’accordant, en la transmettant à mes frères dans l’Esprit Saint.

Chaque homme a au cœur, intrinsèquement, ce désir d’aimer et d’être aimé. Même celui qui semble le plus éloigné de l’évangile attend sans le savoir cet Amour Infini que Dieu accorde par son Cœur Miséricordieux.

Comme Jésus demande à boire à la samaritaine et qu’il lui promet l’eau vive en retour, sachons lui apporter l’eau de notre Être afin de recevoir en retour et offrir pour nos frère loin de Dieu ce plongeon dans son Amour Miséricordieux.

Tout à donner : Amour, Humilité, Joie !

Fraternellement, Jean-Vincent

 

Prière à l’Amour Miséricordieux

Amour Miséricordieux, ne nous fais pas défaut, nous t’en prions !

Amour Miséricordieux, ne te lasse jamais !

Sois constamment plus grand que tout mal qui se trouve dans l’homme et dans le monde !

Sois plus grand que ce mal qui a grandi dans notre siècle et dans notre génération !

Sois plus puissant par la force du Roi Crucifié !

« Béni soit son Royaume qui vient ! ».

 

Bienheureux Jean Paul II, Collevalenza, le 22 novembre 1981