Claire de Castelbajac

"C'est facile d'avoir la "joie de Dieu" quand on a de quoi bouffer, des affections imbougeables, quand on est bien lavé, aimé, nourri, soigné...Ce n'est pas la joie de Dieu alors ! C'est tout simplement la joie de vivre...et c'est déjà beaucoup ! La joie de Dieu c'est quand Dieu prend plus de place que tout le côté humain et désespérant." 

Mai 1974

- La sainteté, c'est l'Amour à vivre les choses ordinaires, pour Dieu et avec Dieu, avec sa grâce et sa force.
J'avais toujours cru que c'était l'acceptation et non l'Amour. Ça change tout et c'est lumineux. Ce doit être de là que vient la joie de Dieu, car, enfin, l'acceptation est assez neutre comme sentiment, quoique déjà plus élevé que la résignation.
Mais l'Amour, c'est au fond le seul sentiment digne de Dieu. On n'accepte pas un baiser de ses parents, mais on l'aime, parce qu il vient de ses parents.
accepter: c'est un peu se dire: Bon, on m'envoie cette tuile, prenons-la du bon côté et offrons-la à Dieu.
se résigner : ...cette tuile m'embête ! De toutes façons, pas d'autres moyens que de l'offrir à Dieu.
en faire de l'Amour: Dieu a la bonté de m'envoyer cette tuile pour que je la lui offre de tout mon cœur pour sa Gloire.
Il n'empêche qu'il faut avoir une forte couche de sainteté pour faire de toutes choses de l'Amour.» (17 octobre 1972 - note dans un cahier)