Mère Teresa

Ce n’est que par l’oraison et la lecture spirituelle que l’on peut cultiver le don de la prière. L’oraison mentale grandit en même temps que la simplicité, c’est-à-dire dans l’oubli de soi, le dépassement du corps et des sens, et le renouvellement des aspirations qui nourrissent notre prière. Il s’agit, ainsi que le dit saint Jean Vianney, de « fermer nos yeux, fermer notre bouche et ouvrir notre cœur ». Dans la prière vocale, nous parlons à Dieu ; dans l’oraison, il nous parle. C’est à ce moment-là qu’il se déverse en nous.

Nos prières devraient être faites de mots brûlants, jaillissant de la fournaise de nos cœurs remplis d’amour. Dans tes prières, adresse-toi à Dieu avec grande vénération et grande confiance. Ne traîne pas, ne te précipite pas ; ne crie pas, ne t’abandonne pas au mutisme ; mais avec dévotion, avec une grande douceur, en toute simplicité, sans aucune affectation, offre ta louange à Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme.

Une fois enfin, laisse l’amour de Dieu prendre entièrement et absolument possession de ton cœur, et laisse cet amour devenir dans ton cœur sa seconde nature ; ne permets pas à ton cœur que rien de contraire à cela ne pénètre en lui ; laisse-le s’appliquer continuellement à la croissance de cet amour en cherchant à plaire à Dieu en toute chose, en ne lui refusant rien ; laisse-le accepter tout ce qui lui arrive comme venant de la main de Dieu ; fais qu’il soit fermement déterminé à ne jamais commettre volontairement ou consciemment aucune faute –- ou, s’il y échoue, laisse-le s’humilier et apprendre à se relever dans l’instant. Alors, un tel cœur priera continuellement.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité

Aujourd’hui, Dieu aime tant le monde qu’Il vous donne vous, Il me donne moi, pour aimer le monde, pour être Son amour, Sa compassion. C’est une si belle pensée pour nous – et une conviction – que vous et moi pouvons être cet amour et cette compassion.
Savons-nous qui sont nos propres pauvres ?
Connaissons-nous notre voisin, les pauvres de notre quartier ? Il est tellement facile pour nous de parler encore et encore des pauvres des autres pays. Très souvent, nous avons des gens souffrants, seuls, des gens – vieux, rejetés, malheureux – et ils sont près de nous et nous ne les connaissons même pas. Nous n’avons même pas le temps de leur sourire. […]
Nos pauvres sont des gens merveilleux, très aimables. Ils n’ont pas besoin de notre pitié. Ils ont besoin de notre amour compréhensif et ils ont besoin de notre respect. Il faut que nous disions au pauvre qu’il est quelqu’un pour nous, que lui aussi a été créé, par la même main aimante de Dieu, pour aimer et être aimé.


Bx Mère Teresa